Victor Laville, l’un des tout proches amis du chanteur, le surnomme « Le glouton de Brassens » .Imaginez un paysan du Haut Vaucluse, un gaillard au sourire généreux sous la moustache de rigueur. Le matin, il est injoignable, il vend le produit de son exploitation sur les marchés des environs. En revanche, l’après midi, Boulard est tout entier consacré à la passion de sa vie : Georges Brassens. Depuis 1952, où il a entendu pour la première fois « La chasse aux papillons », Georges Boulard ( même prénom et mêmes initiales que le poète) n’a cessé d’œuvrer pour Brassens.
Et pourtant les deux hommes ne se rencontreront (presque) jamais. Boulard assiste dès 1956 aux tours de chant du chanteur ; l’artiste lui signe la même année un autographe à la sortie de son spectacle . En Septembre 81, un musicien de l’entourage de Brassens lui offre d’organiser une rencontre à Paris, rue Santos Dumont. Brassens meurt le mois suivant…
Boulard décide alors de tout savoir sur la vie et l’homme ; il entreprend de rencontrer tous les témoins, les amis proches : Emile Miramont, Pierre Onténiente (Gibraltar), Victor Laville, René Iskin, Yvan Audouard, Joha Heinman (Puppchen), Jean Pierre Chabrol..
Très vite, l’idée d’un festival lui vient. Un festival consacré naturellement à tous ceux qui perpétuent les chansons et l’esprit du poète. La manifestation voit le jour en 1997, à Vaison la Romaine ,et depuis cette date, elle accueille chaque année formations et artistes venus de toute la France, de l’Europe ou du Québec. C’est Georges Boulard qui coordonne le tout, attentif et actif ; et il n’est pas peu fier que grâce au Festival, une place de Vaison La romaine porte désormais le nom du chanteur.
Georges Boulard a écrit un superbe livre sur son aventure , « Brassens Passionnément » (2008, Georges Boulard, BP5, 84110 Vaison la Romaine). A lire décidemment !